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Comment les Français appréhendent-ils les actifs numériques ?

Comment les Français appréhendent-ils les actifs numériques ?

Les possibilités offertes par la technologie blockchain ont fait émerger des actifs numériques, au rang desquels les cryptomonnaies et les NFT, qui trônent en tête d’affiche de bon nombre de médias. Alors que la présidente de la BCE, Christine Lagarde, alerte sur la menace que peut représenter la cryptomonnaie à l’heure de la guerre en Ukraine [1], un sondage Ifop pour CoinTribute [2] mesure le degré de connaissance de ces actifs par les Français et de leur frilosité à investir.

Cryptomonnaies : approbation sur leur utilisation, objections sur leur rentabilité

La cryptomonnaie est venue remettre en cause le tandem économique plurimillénaire de la monnaie fiduciaire et de la monnaie scripturale. La technologie rend-elle cette conception antédiluvienne ? Il est tôt pour hisser le drapeau de la révolution monétaire dans la pratique, mais à la vitesse du train de l’évolution numérique, le sujet est à suivre de près.

L’étude Ifop réalisée pour CoinTribune révèle que les monnaies numériques émises de pair à pair sont très largement connue du grand public :

  • 82 % des Français connaissent l’existence des cryptomonnaies  ;
  • parmi ces cryptomonnaies, le Bitcoin est connu de 88 % d’entre eux, ce qui le rend pareillement célèbre.

La confiance du Français dans la rentabilité des placements sur les cryptomonnaies enregistre cependant un déclin de 5 points, une régression qui rejoint les observations suivantes :

  • 79 % des Français considèrent l’engouement autour des cryptomonnaies comme un effet de mode, une proportion qui augmente ;
  • de même, près de 8 Français sur 10 les considèrent comme des produits purement spéculatifs. Et c’est là que le bât blesse : la majorité des investisseurs ayant déjà misé sur ces monnaies 2.0 partagent cet avis.

En revanche, 24 % de nos compatriotes sont ouverts à l’utilisation du Bitcoin pour effectuer une transaction. Ils sont donc un quart à intégrer l’évolution que représente l’utilisation de la cryptomonnaie.

Il faut se glisser parmi les véritables « connoisseurs » du Bitcoin pour constater un enthousiasme franc : au sein des initiés de la cryptomania, 61 % sont en effet convaincus d’un véritable bouleversement de la notion de monnaie.

NFT : déferlement médiatique vs élitisme de la notion

Les NFT, ces non fungible tokens qui permettent de posséder un objet numérique, ne peuvent être échangés contre un autre objet de même valeur. Ce sont donc des jetons uniques, contrairement aux cryptomonnaies. Alors que l’actualité fait grand bruit de ces objets numériques (voir le rapport annuel 2021 sur les marchés NFT publié par le site nonfungible.com) encore non identifiés jusque récemment, leur connaissance semble être l’apanage d’une poignées d’aficionados :

  • seuls 25 % des Français connaissent l’existence des NFT ;
  • plus éloquent encore, seuls 8 % savent ce qu’est exactement NFT.

De plus les NFT sont connus par une majorité relativement jeune :

  • c’est parmi les moins de 35 ans qu’on trouve le plus fort potentiel d’investissement avec 40 % de ces personnes enclines à s’y frotter ;
  • soit plus du double des personnes de 35 ans et plus (18 %) ;
  • en outre, près d’1 jeune de 18-24 ans sur 2 déclare être intéressé par l’acquisition d’un NFT.

Autre particularité, ce sont majoritairement les franciliens issus de catégories socioprofessionnelles supérieures qui savent de quoi il s’agit lorsque sont évoqués les NFT puisqu’ils représentent 39 % des connaisseurs. Les CSP+ proches de la capitale sont donc bien plus au fait de cette évolution.

Les sondés sont très dubitatifs à la fois sur la valeur initiale que peuvent receler ces nouveaux tokens et sur leur qualité potentielle à prendre de la valeur. Alors que sur le marché de l’art, par exemple, les ventes d’œuvres d’art sous forme de NFT font les choux gras des médias, là encore le Français « lambda » témoigne son scepticisme :

  • il estime dans seulement 15 % des cas que ce jeton peut avoir une valeur équivalente à celle d’une (vraie ?) œuvre d’art matérielle ;
  • plus généralement, il considère dans presque 8 cas sur 10 que si on lui offrait un objet sous forme de NFT, ce dernier serait tout au plus amusant mais n’aurait aucun intérêt en termes d’investissement.

Les NFT souffrent donc encore d’un discrédit qui vient s’ajouter à leur méconnaissance par le grand public, alors même qu’environ 30 % des cryptophiles ont déjà investi ou envisagent d’investir dans ces actifs numériques.

Pour retrouver l’intégralité des données de l’étude Ifop réalisée pour CoinTribune, cliquez directement sur l’image ci-dessous :

Alix Germain
Rédaction du Village des Notaires


Notes :

[2Cryptomonnaies et NFT : folie spéculative ou révolution technologique ?, enquête réalisée par l’Ifop pour CoinTribune et menée auprès d’un échantillon de 2 003 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus entre le 19 et le 24 janvier 2022.

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